Mercredi 31 Avril 2021
Jacky GALY, Président de l’association des Communes forestières de l’Aude, a rencontré Gisèle JOURDA et Sébastien PLA, les deux sénateurs du département. A l’ordre du jour, la gestion des forêts, le manque cruel d’agents pour maintenir un service public de qualité, et les conséquences désastreuses sur les forêts de nos territoires.
La forêt constitue un enjeu d’avenir en France, et particulièrement dans le département de l’Aude. Elle présente un potentiel économique, social et environnemental majeur. De l’entretien des forêts à la transformation du bois, l’économie forestière génère de nombreux emplois. Plus de 540 entreprises audoises vivent d’activités liées à la forêt et à la production de bois.
« La situation de nos forêts françaises est très préoccupante »
Depuis plus d’un an, les élus des Communes forestières ne cessent de le marteler. Les réformes nationales s’enchainent, dans une logique purement budgétaire. Elles impactent l’ONF, le gestionnaire unique des forêts publiques. Sur le terrain, cela se traduit malheureusement par une réduction d’agents de terrain, ce que les COFOR dénoncent depuis près de 10 ans.
L’association des Communes forestières de l’Aude représente près d’un quart des communes du département.
Jacky GALY a organisé une rencontre avec les Sénateurs du département, pour aborder la situation des forêts audoises, que beaucoup d’élus jugent particulièrement préoccupante. L’exemple récent du vol de bois dans les forêts audoises et ariégeoises ne fait que renforcer les positions des élus. Au-delà de l’impact sur nos forêts et nos routes, c’est l’image d’une profession qui est ternie alors que la grande majorité des acteurs de cette profession est très respectueuse de nos forêts.
L’ONF doit être le garant du respect des bonnes pratiques. Nous sommes attachés à un service public en forêt. Nous demandons le retour d’agents assermentés sur nos territoires ruraux pour faire respecter la règlementation et la surveillance. Nous ne pouvons assumer seuls cette fonction
Jacky GALY – Président COFOR11
Gisèle JOURDA et Sébastien PLA ont bien entendu les attentes des élus du monde rural qui demandent la même chose. Les différentes réformes et la pression financière imposée sur cet établissement font que le service public minimum n’est plus appliqué. Le maître mot est la rentabilité financière. Ces coupes illégales viennent se rajouter à des problèmes considérables que les élus connaissent, notamment sur la desserte forestière
Enfin, la rencontre a aussi permis d’aborder le sujet de l’utilisation du bois local . En lien avec le Plan de Relance, c’est un véritable levier pour nos territoires